(Est repris ici le texte de la page avec quelques compléments)
C'est en 1930 que Montherlant voulu faire paraître en édition de luxe l'un de ses premiers textes "les Crétois" .
La transcription de la correspondance avec le directeur des éditions du Cadran, qui s'était proposé d'effectuer ce travail et George Barbier qui avait exécuté les illustrations, peut nous éclairer sur l'intérêt de ce texte prévu sous le nom "La Péri" qui ne parut jamais mais fut partiellement repris dans "Encore un instant de bonheur" de 1934.
Le poème "La péri" est renommé "Chants du cavalier".
C'est en 1929 que le directeur des éditions du Cadran 2 impasse de Conti, Saint Marc Jaffard et son frère Louis, se proposent de produire une édition d'une oeuvre de Montherlant. Producteurs de petites éditions de luxe, Montherlant leur soumet des poésies, extraites d'un essai "Les Crétois" qu'il sélectionne et complète. L'éditeur sollicite son illustrateur habituel Robert Joël, pour la réalisation de bois dans des délais assez courts. C'est finalement George Barbier auquel Montherlant soumettra le texte qui réalisera les illustrations. Mais entre temps la crise économique s'est amplifiée l'ouvrage est retardé, Montherlant propose à l'éditeur d'allonger le texte, de rajouter des illustrations car il veut donner plus de valeur à ce volume. Jaffard n'a plus les capacités financières pour prendre le risque de l'édition, de plus il ne croit pas le marché pret à accueillir l'ouvrage coûteux. Montherlant, après avoir consulté l'illustrateur, fait intervenir la Société des Gens de Lettres pour une résolution du contrat. Jaffard confirmera le 4 février 1933 qu'il abandonne les illustrations de George Barbier réalisées pour "La Péri" en dédommagement de la non publication. C'est finalement Grasset qui imprimera ces textes modifiés et complétés en 1934 dans un recueil illustré par Mariano Andreu, puis chez Rombaldi en 1951 avec les illustrations de Marianne Clouzot, (texte in Romans de la Pléiade), une autre édition de luxe parut en 1954 avec les gravures de Jean Carton. L'illustration de Robert Cami jointe est extraite de la version de 1945 tirée à 545 exemplaires.
L'édition de "Encore un instant de bonheur" de 1934 a été disséquée par Mathilde Pomès dans son petit livre paru la même année: Deux aspects de Montherlant. (les nourritures terrestres15 juin 1934 Paris 500ex. hollande 62p).
Dans son titre "La poésie de Montherlant" elle cite: Gabriele D'Annunzio (L'intransigeant, 1er Août 1926)
"J'ai beau chercher parmi les jeunes écrivains français, je ne vois que Montherlant qui me donne la sensation d'un poète de grande race."