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Nouvelles de Winifred

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Avant et pendant l'invasion de la France par l'armée allemande en 1940, des Autrichiens se sont réfugiés en Angleterre à Winchcombe près de Cheltenham. Ce fut le cas de Mariette Lydis, de son amie Elizabeth Janstein, des Braun et de bien d'autres. Dans Corndean Lane, Ringinglow, la propriété des Montfort était assez grande pour loger quelques réfugiés.

Mariette qui habitait dans la rue principale avec Erica Marx (face au boucher) étant partie en 1940 pour Buenos Aires, ce sont les lettres d'Erica qui lui apportaient des nouvelles de son amie Elizabeth, pourtant en janvier 1945, ce fut Winifred Montfort qui lui fit la description des derniers jours d'Elizabeth dans une longue lettre.

Felix Braun et sa soeur Käthe Braun-Prager raconteront leur séjour.

Dédicace en 1949 par Félix Braun à Erica Marx de sa pièce de théâtre "AKTAION" Editée en 1921 Wiener Litterarische Anstalt

Dédicace en 1949 par Félix Braun à Erica Marx de sa pièce de théâtre "AKTAION" Editée en 1921 Wiener Litterarische Anstalt

Ringinglow – Corndean Lane – Winchcombe

Jan. 1945 [*]

Chère Mariette       Je dois essayer de vous écrire. Jusqu’à présent, je n’en avais pas trouvé le temps. Qu’allez-vous ressentir lorsque vous recevrez cette lettre ? si ce n’est que de la tristesse. La seule autre chose dans cette lettre est l’amour. Erica est venue en vitesse pour nous aider, et elle nous aida beaucoup. Nous ne nous en serions sortis sans elle. Elle vous a écrit tout de suite, mais maintenant je dois vous en dire plus. Mariette, vous devez le comprendre, je suis si terriblement triste.et malheureuse et perdue que je peux à peine vous écrire. Si cette lettre ne vous dit pas tout ce que devez désirez savoir, c’est que je veux laisser de côté nos agonies et nos larmes. Elisabeth parlait depuis longtemps de subir cette opération, parce qu’elle avait toujours ces vieilles douleurs de temps en temps, et elle était si fatiguée de ne pouvoir manger si peu. Mais pour elle, elle était toujours bien et gaie, même quand elle souffrait un jour, elle pouvait se reposer et rester au lit ici, et bientôt elle était à nouveau joyeuse le lendemain. Quand nous étions à Midhurst, elle est allée voir un médecin autrichien à Londres, et à mon grand soulagement, il a dit « Il ne faut pas d’opération », et ainsi, elle écarta cette idée pour quelque temps, et nous en étions tous heureux. Mais, alors qu’elle regagnait de la force, la vieille idée revint, et elle rencontrait des gens qui ont subi cette opération, et graduellement cette idée fit son chemin jusqu’à ce qu’elle soit déterminée à l’avoir. Je lui ai rappelé les mots du médecin, mais elle se sentait plus forte maintenant. Elle est allée se faire examiner par le docteur de Cheltenham qui l’opéra avec succès lorsque vous étiez là. Il lui a fait un bon examen : cœur, pression sanguine et tout était bon. Elle a passé une radio et tous les examens usuels. Le médecin a dit que ce serait bien de le faire, sinon elle pourrait avoir des problèmes plus tard. Au vue de cette certitude,  je pensais que ce serait égoïste de ma part de m’y opposer plus longtemps, comme elle était bien décidée.  Je pensais : « suppose que cet ulcère cré soudain des problèmes et qu’il faille la transporter d’urgence à l’hôpital, ainsi que tout ça le laissait supposer ». Je me suis sentie obligée de dire « Si vous devez le faire, faites-le. Cela ne prendra que 3 semaines, et ainsi elle sera plus forte, et Elisabeth semblait si déterminée de l’avoir rapidement et que ce soit terminé, et enfin se sentir bien. Ainsi, avec un grand courage et une grande confiance, elle retourna à nouveau dans le petit hôpital. Elle a décidé de ne pas vous en parler car elle savait que vous vous feriez du souci, vous si éloignée, et elle pensait qu’elle pourrait bientôt vous écrire et vous dire comme elle est bien. Mariette chérie, vous étiez dans ses pensées, dans toutes les choses qu’elle faisait, l’effet que ça aurait sur vous, ce que vous en pensez, toujours, chaque jour. Bien, l’opération fut réussie, mais 2 jours après des complications survinrent. Ceci, dit le docteur, est malheureux, juste pas de chance, mais tout devrait s’arranger bientôt, et aller bien. Nous nous faisions du souci et étions déçus et essayions de nous dire qu’avec le temps, elle guérirait. Le chirurgien est venu la voir à deux reprises et a toujours dit : Soyez patiente, cette complication s’arrangera avec le temps. Naturellement Elisabeth voulait ardemment revenir à la maison, et nous souhaitions l’avoir ici, et nous étions terriblement déçus lorsque son retour fut reporté et reporté jusqu’à ce que son absence dura 5 semaines. Pendant cette période, Maud alla la voir chaque jour, emportant une lettre de ma part et tout ce dont elle avait besoin. Elle refusait et refusait de me laisser venir, disait qu’elle ne pourrait pas le supporter et implorait que je ne vienne pas. Donc, dans la peine et la douleur, je n’y suis pas allée, mais restais à la maison, faisant et arrangeant tout ce que je pouvais. Nous restions proches pendant tout ce temps. Nos chers voisins « les Pussies », dont vous avez dû entendre parler, y allèrent tous les après-midi, et Mr et Mme Ruhemann également, ainsi elle n’est jamais restée sans une attention aimante. Puis, enfin, à notre soulagement, une joie, le médecin a dit qu’elle pouvait rentrer à la maison. Donc, en voiture, avec toute l’aide que nos cœurs pouvaient lui apporter pour la soulager, elle retourna à la maison. J’ai été très choquée lorsque j’ai vu son cher visage, si émacié et si pâle, et sa voix si faible, mais sa joie d’être revenue (23 décembre) était si grande, et son soulagement d’être dans son propre lit et dans sa chambre avec tous ses livres et ses objets aimés tout autour d’elle. Dès qu’elle fut au lit, elle a dit « Oh c’est divin » et après avoir conversé un peu elle s’est endormie et a dit combien elle se sentait relaxée et heureuse. Elle a dormi longtemps. Votre télégramme, avec son message chaleureux, arriva juste à ce moment, et elle l’a gardé près d’elle tout le temps. Elle était anxieuse de nous donner les présents de Noël qu’elle avait préparés depuis longtemps, mais elle se fatigua vite et a dormi un grand moment. Oh Mariette, nous avons fait tout ce que nous pouvions. Nous ne lui laissions pas voir combien nous étions anxieux, et fuyons de la chambre pour cacher nos larmes et nos angoisses. Comme il n’y avait pas d’amélioration, le Dr Haslett vint de Cheltenham. Elle l’aimait beaucoup, et avait une grande confiance en lui, et après sa visite, elle semblait soulagée et pleine de confiance, et a même dit fermement « Je l’aime ». Mais à nous, il révéla clairement que les muscles de son cœur étaient très faibles, mais qu’il ferait tout ce qu’il pourrait. Il lui a fait des piqûres plusieurs fois par jour, et elle pensait qu’elles lui faisaient du bien. Je pense que ses craintes – si elle en avait de temps à autre – disparaissaient. Nous avions une infirmière deux fois par jour pour l’aider et qu’elle soit bien (confortable). Maud et moi rentrions et sortions de sa chambre à chaque fois qu’elle était éveillée, et toujours quelqu’un pendant la nuit. Puis après les injections pour le cœur le soir, elle était plutôt bien éveillée, nous lui donnions des boissons chaudes, un peu à chaque fois, aussi souvent qu’elle pouvait les prendre. Tôt le matin, après une boisson chaude, elle a dit à notre chère aide « maintenant je peux aller dormir » et Ms Marshall (notre aide) l’installa confortablement avec ses petits oreillers et des bouillottes chaudes et vint nous dire qu’elle allait dormir. Elle a dit « soir, soir » à Mme Marshall et sembla s’installer confortablement. Elle a dormi plus longtemps que d’habitude, nous jetions un coup d’œil de temps à autre, toutes les portes ouvertes et la sienne. Puis après avoir regardé plus attentivement, elle a dormi encore et encore, pour toujours, tranquillement, sans avoir bougé de sa position confortable et tous, à la maison, chère Mariette, ne sachant rien de son voyage. Qu’est-ce que je vous écris ! il semble impossible d’accepter, et je ne sais pas comment vous en parler, ma perte désespérée – et la vôtre -. Notre tranquille bonheur de chaque jour, est changé, tous les futurs projets anéantis. Vous savez bien comment vous occupiez ses pensées tous les jours. Elle voyait les choses avec vos yeux, et en lisant, sentait instinctivement vos réactions. Tout ceci vous le saviez et le savez. Je dis seulement que c’est bien que je vous connaisse suffisamment bien et vous aime, que ses conversations à votre propos devinrent une partie de ma vie aussi. Puis Erica est venue et elle fut d’une grande aide sympathique et merveilleuse. Dans ses façons anxieuses, elle laissa des instructions, pas par prémonition. Je pense, mais parce qu’elle prit des dispositions avant de partir. Toutes les informations concernant elle-même soigneusement écrites, de la plus grande pour moi. J’ai écrit à Lilian, Winifred Holmes, « Win », Felix Braun et beaucoup d’autres amis. Tout le monde aimait énormément Elisabeth, pas juste aimer. Erica doit vous avoir parlé de Helmut Ruheman et de la façon merveilleuse dont il a fait « l’adieu à Elisabeth ». Elle m’a demandé de ne pas y aller, dans ses « instructions », et d’une certaine façon je n’ai pas pu, mais tous ceux qui furent là l’aimaient profondément et chaque étape était empreinte d’amour et de tristesse. Chère Mariette, vous me mettrez en contact avec Iris Origo quand ce sera possible. Son « aide » (financière) à Elisabeth a rendu ces 5 années aussi heureuses que possible, et a donné à Elisabeth un repos de l’esprit qu’elle n’aurait pas eu autrement. Je ne pourrai jamais lui en être suffisamment reconnaissante et elle semble avoir toujours été une amie véritable et impliquée pour Elisabeth. Les années semblent avoir passé en un éclair. Nous avons été si heureux. Si ma santé est revenue, et c’est probablement le cas, Elisabeth l’a fait. Je n’aurais jamais supporté cette longue « cure » sans elle,  jamais, aide ??? (page 5 en bas) et une délicieuse compagnie. Les lettres mettent tant de temps entre vous et nous, et j’ai tant envie de vous parler au lieu d’écrire de façon si raide. Chère Mariette, nous sommes déterminés à ce que son livre et autres écrits soient publiés. Felix Braun, Ms Ruhemann, et d’autres vont le réaliser. Felix B. viendra ici en Avril pour examiner tous les papiers et faire un projet. Nous devons le faire traduire. Nous le ferons. Chère Mariette, je pense à vous, à votre perte et à votre cœur rempli de tristesse. J’espère que vous sentez toujours son amour, même plus proche maintenant. Je vous écrirai à nouveau bientôt. Je me sens encore si anéantie que je n’arrive pas à écrire comme je le voudrais. Maud fut si bonne et sereine et serviable et aimante, je peux vous le dire. Mais vous devez continuer et laisser Elisabeth vous aider encore dans votre œuvre, cette œuvre qui lui plaisait tant et dont elle était si fière, ma très chère Mariette.  Votre affectueuse Winnie

(Winifred Montfort)

 

Les vêtements sont arrivés. Elle les a admirés et nous a dit de les prendre. Depuis le colis avec les lainages et les travaux manuels et vos coupures de presse et le poème..

 

{Lettre en anglais, traduite par nos soins.}

*1 Elisabeth Janstein est décédée le 31/12/1944.  (Chronisten, Reporter, Aufklärer - Elisabeth Janstein   radio 15/2/2003 )

   
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