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Petite scène matinale

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Kerry Blue Terrier (site Wikipedia)

Kerry Blue Terrier (site Wikipedia)

Page du journal de Mariette Lydis  Juin 1944

Un matin froid, piquant, brumeux. Nous marchons avec quatre chiens le long de la route asphaltée, habillées de laine, bien reposées, après une toilette dans une salle de bain bien chauffée et un bon déjeuner, en guidant nos bicyclettes pour le moment [où] nous aurons assez de marcher.

Un péon croise la route. Il est gros, il est grand, il a une figure rougie par la fraicheur, il tient un gros bouquet de branches de feuilles à la main. King, le Kerry blue, l'attaque en aboyant fort, il s'approche des jambes de l'homme qui tâche de l'empêcher, en mettant les feuilles entre lui-même et le chien. King ne comprend pas cela, redouble d'aboiements en croyant que l'homme veut le frapper.

Julia - dis-je - dis à l'homme de ne pas faire un geste qui pourrait faire croire au chien qu'il veut le frapper, dis-lui qu'il risque ainsi d'être mordu...

Julia arrête l'homme d'une voix effrayante: "où travaillez-vous?"

L'homme, d'un geste de paysan recule d'abord, enlève ensuite sa casquette et reste devant elle, tête nue. Elle s'approche de lui encore et encore, elle est déjà trop près de lui.

O Julia que vas tu dire, que vas tu faire? Une peur, une nervosité s'empare de moi qui me rappelle mon enfance, lorsque mon père s'apprêtait de "corriger" "Lady", mon fox-terrier, lorsqu'elle s'était oubliée et je me cachais le plus loin possible pour ne rien voir, ne rien entendre de la correction. A présent je suis là, je dois assister à la scène.

Elle avance un pas encore pour le foudroyer du regard: "où travaillez-vous?" Il répond.

"Qu'est-ce que vous avez à vous approcher, à battre les chiens?"

"Señora, je n'ai pas voulu le battre, je voulais me défendre".

Je t'en prie, Julia, dis-je, dis-lui que le chien aurais pu le mordre ... Elle ne fait pas attention à mon intervention et continue avec sa voix tonnante;

"Contre qui avez-vous à vous défendre?"

"Hier, Señora, un des chiens m'a déchiré ma bombacha", dit-il humblement.

"J'étais avec les chiens", dit Julia sifflante, "et je n'ai rien vu, vous mentez."

"No, Señora, je ne mens pas, j'ai passé sans rien dire parce que je ne voulais pas faire d'histoires, mais il m'a déchiré ma bombacha."

"Vous mentez", répète-t-elle.

"Julia , de grâce, ne dis pas un mot comme cela à ce pauvre type qui ne peut pas répondre" --- je suis horriblement gênée et peinée. Elle se corrige et dit encore: "Je vous remplacerai la bombacha, mais je n'ai pas vu qu'un de nos chiens vous ait attaqué."

Mais, Julia, j'interromps encore une fois, l'autre jour devant moi à Cerrito, Jaquetti a fait un crochet dans le tablier d'Isabel. Alors tu vois ---. Il est très possible qu'il dit vrai - en tout cas, avant d'avoir vérifié on ne peut pas dire à un homme qu'il ment.

"C'est toi qui m'a dit de le dire", me jette Julia.

Mais non, Julia, j'ai dit de lui dire de faire attention à ses gestes que le chien pourrait le mordre, s'il croyait qu'il voulait le battre - mis jamais je ne peux dire a des personnes que ce que tu accepterais qu'ils te disent.

"Je ne lui ai pas dit qu'il mentait, mais avec toi on ne sais jamais, c'était pour défendre tes chiens"; et ainsi se termine cette scène d'un matin d'hiver et un lourd voile de mélancolie enveloppe mon coeur.

 

 

 

Extrait de l'article cité.

Extrait de l'article cité.

Dans ses premières années en Argentine, Mariette Lydis a tenu son journal. Ces feuillets sortis d'un classeur sont manuscrits, rédigés en diverses langues selon le personnage dont elle trace les relations. Après 1944 il n'y a plus la rigueur du début, ce sont des notes éparses. Ses fâcheries comme ici quand la relation avec Julia devenait tendue,  y sont exposées, elle devait oublier Erica et Elisabeth, renouer avec Marie. A cette époque encore elle ne parlait sûrement pas assez l'espagnol, et ne pouvait s'adresser directement au "pauvre type" qui devait être un des employés de l'estancia son hôte.

Les peons d'après Wikipedia étaient les plus malheureux des paysans, ils avaient adopté les culottes simples et larges fournies à l'origine à l'armée sur les surplus français à la fin de la guerre de Crimée. Prévus pour se glisser dans les bottes, elles furent, avant d'être à la mode, des pantalons lâches et confortables tombant sur les espadrilles.  Leur nom de bombacha viendrait du lien fait avec les babouches, modèle des espadrilles dont le fabricant (Alpartaga) d'origine basque inonda l'Amérique du sud, la maison fournissait aussi les pantalons (bombacha)..

 

Jaquetti, la petite chienne noire qui a partagé le voyage Winchcombe Buenos Aires en 1940, objet d'une série de photos de l'amie Herta Fried dans les jardins du "Rincon". Le Rincon atelier dans la propriété des Saint à Rio de la Plata. Cerrito l'avenue de B-A où Mariette s'était installée dans l'appartement avec terrasse au dernier étage.

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