C'est pour une présentation d'environ 2 heures et demie que la galerie Saphir nous a invité. Le professeur Gérard-Georges Lemaire exposait le sujet du livre qu'il produit aux éditions Klincksieck avec ce thème "La critique d'art et ses contradictions". La réception par Madame Francine Szapiro était bien agréable pour le début de l'exposition inaugurée par cette séance de dédicaces.
Parmi les auditeurs, des critiques ou conservateurs précieux spécialistes du Montparnasse qui avait tant attiré Mariette Lydis, une bonne occasion d'échanger nos sentiments sur les artistes de l'Ecole de Paris.
Sylvie Buisson qui avait préparé l'exposition "Femmes de Montparnasse" en 2002, au coté de Jeanine Warnod fille du peintre et critique André.
Critique, journaliste culturel, écrivain, GG Lemaire dans une cinquantaine d'ouvrages où je note "Le Futurisme", "Le Salon de peinture" et "les Cafés littéraires" en 2016 s'est lancé dans le défi de la collection: donner une réponse à 50 questions qu'il nous invite à se poser pour comprendre la critique. Ce sujet du rôle de la critique, m'était apparu une étape nécessaire depuis que des ouvrages récents sur Mariette Lydis à Vienne comme à Buenos Aires m'ont inquiété sur ce qu'il était possible d'interpréter à partir d'une sélection de chroniques culturelles anciennes. Distinguer entre la valeur d'une œuvre, autre jugement que j'ai approfondi en étudiant les ouvrages de Jean-Joseph Goux sur l'art et l'argent, et le conflit d'intérêt possible du critique, et les succès des expositions, de popularité ou de vente, devient indispensable à l'amateur collectionneur. Après les artistes eux-mêmes critiques, donc "experts", les écrivains qui "passent mieux" les émotions, les auditeurs ont mentionné les marchands, les galeristes et les journalistes. Ces aspects n'ont pas échappé dans la conférence du professeur Lemaire, les commandes des "grands collectionneurs" tels Pineau ou Arnault avec l'objectif de niches fiscales, les "couvertures" journalistiques actuelles des magazines sont des signes qui pourraient aussi conduire à une fin de cycle de la critique de l'art. Alors, quel avenir maintenant que le numérique prend le relais de la diffusion avec le rôle des "influenceurs" des réseaux sociaux?
Je commence donc la lecture de cet intéressant ouvrage, où visiblement la sympathie de l'auteur pour les artistes rend agréable le parcours dès les premiers chapitres.