Au 3eme étage de l'immeuble dont l'entrée forme la médiathèque Melville à Paris rue Nationale, on trouve la bibliothèque Marguerite Durand.
La conservatrice m'a accueilli avec courtoisie, et j'ai pu consulter les documents conservés sur Mariette Lydis. Pourquoi Mariette ici? peut-être une amitié avec la directrice de l'endroit à l'époque de ses succès parisiens dans les années 30, puisqu'une lettre postée de Bruxelles et qui lui était adressée figure dans les archives.
J'ai donc pu consulter un dossier d'articles de presse, je reproduis ci-dessous quelques extraits, un dossier de photographies, en fait un portrait de Mariette et quatre reproductions en noir et blanc de tableaux photographiés par Marc Vaux, (*1) et donc quelques lettres.
Marguerite Durand qui est à l'origine de cette bibliothèque du "féminisme" était militante, elle a fondé principalement le journal La Fronde dans lesquel Mlle Harlor a produit des articles. La direction de la bibliothèque fut après la mort de Marguerite Durand assurée jusqu'en 1945 par Mlle Harlor.(*2)
De l'hôtel PLAZA de Bruxelles
Madame, juste avant mon départ pour la Belgique j'ai eu votre aimable invitation et l'envoi de vos oeuvres.
Je n'avais le temps que de feuilleter, au moment même, mais je n'ai pu me détacher de vos visions si justes, de votre admirable français, de votre psychologie si subtile - Je vous remercie.
J'espère à mon retour pouvoir encore me rendre à votre aimable invitation et vous prie de croire, Madame, à ma très grande considération.
Mariette Lydis
Cette lettre adressée à Mlle Harlor n'est pas datée, est -elle de 1949, de 1955? deux périodes d'exposition en Europe dont Bruxelles? Aussi était-ce à l'occasion de la présentation du dernier livre de Harlor?
Parmi les articles de presse, souvent, des commentaires lors des premières expositions parisiennes, on ne peut que noter des félicitations. Volonté et le Figaro, de février 1925 pour l'exposition à la galerie Bernheim jeune, Volonté de juin pour la Galerie Girard ( le père de Danielle Delorme) la Fronde, le journal des femmes, en 1935 et 1937
les signatures: Paul Reboux, Marthe Lacloche, Arsène Alexandre toutes de critiques de talent.
"une artiste d'une originalité extrêmement pénétrante, et même parfois jusqu'au paroxysme, est Mme Mariette Lydis, ..."
"et son succès ne fait point doute, car elle a un talent singulièrement attrayant, ..."
Des articles que je n'avais pas encore rencontrés et qui ne figurent pas dans les albums constitués en Argentine par Mariette et ses amies, Marie, Julia ou Abrisqueta.
*1/ Le fonds Marc Vaux conservé au centre Georges Pompidou, est constitué des plaques en verre, Mariette avant de céder ses tableaux avait pris soin d'en faire faire un tirage par Marc Vaux. Ces photos sont généralement commentées au verso de la date et du nom de l'oeuvre inscrits à la mine de plomb de sa main, c'est une habitude qui a perduré en Argentine, parfois en couleur et principalement effectuées par son amie Herta Fried.
*2/ Jeanne Fernande Perrot dite Thilda, Paris 9 août 1871-28 décembre 1970 , journaliste Présidente de l'union fraternelle des femmes. auteure de romans, de biographies. Prend la direction de la bibliothèque de 1936 à 1945.
Belle fille de Richard Hammer