Quand tout s’enchaîne : la malchance de 2024
En 2024, rien ne semblait pouvoir se dérouler normalement. Les catastrophes semblaient faites pour s’enchaîner. Un soir, après avoir transféré toutes mes données sur mon ordinateur, celui-ci a subi une mise à jour.
C’est une opération habituelle à laquelle je suis toujours très prudent. Mon système est équipé de multiples antivirus, d’une sauvegarde en ligne intégrée réalisée presque à la demi-journée. Cependant, parfois, ces mises à jour s’éternisent, provoquent plusieurs redémarrages successifs, et suscitent des craintes.
Il arrive de se méfier, par exemple, d’un CD oublié dans le lecteur ou d’une clé USB laissée connectée, qui pourraient perturber un "reboot". Mais dans mon cas, aucun risque apparent : ce PC n’a pas de lecteur CD, et son disque est une mémoire dédoublée. Tout semblait sécurisé. J’ai même veillé à respecter scrupuleusement les consignes de cryptage de Microsoft avec la dernière version du système.
Fort de mon expérience – après une carrière complète dans la gestion et l’organisation de systèmes informatiques – je ne voulais surtout pas tomber dans l’adage bien connu : "Ce sont les cordonniers les plus mal chaussés." Pourtant, malgré toutes ces précautions, l’imprévisible avait décidé de frapper.
Ce soir-là, la journée avait été dure et longue. L’installation de la mise à jour s’annonçait interminable, avec l’incessant message : "Ne pas quitter...". Fatigué, je décidai d’aller me coucher, en me disant que "qu'il ferait jour demain."
Ce lendemain fut un jour de peine
Au réveil, l'ordinateur était éteint. Mon premier réflexe fut de le démarrer. Tout semblait se dérouler normalement, jusqu'à l’apparition d’un message inquiétant : "Votre disque est crypté, donnez votre clé de cryptage."
Une explication en anglais (naturellement…) précisait que la clé, générée lors de l'installation initiale, devait avoir été conservée. Elle pouvait être sauvegardée sur une clé USB, adressée à un collègue fiable, imprimée (bien que déconseillé), ou encore stockée dans le Cloud Microsoft avec le code d’accès correspondant. Une solution rassurante, en théorie : rien n’était cassé ni écrasé, mais le système était simplement verrouillé. Il fallait récupérer cette clé depuis un autre ordinateur.
Une visite chez mes voisins
La journée débuta par une visite chez mes voisins, un couple charmant et toujours prêt à rendre service. Leur générosité ne manque jamais : un message, une carte de vœux ou de voyage, une aide ponctuelle – qu’il s’agisse de prêter leur voiture, d’emmener quelqu’un chez le médecin, ou de dépanner un moteur de tondeuse. Ce jour-là, ils me prêtèrent une place de bureau pour tenter de résoudre mon problème.
Depuis leur ordinateur, je me connectai au site Microsoft pour consulter la procédure à suivre. Hélas, toutes mes tentatives pour entrer mon compte Microsoft ou mes mots de passe échouèrent. Rien à faire.
Un détour par une boutique informatique
À court de solutions, je décidai de me rendre dans une boutique informatique que j'avais repérée dans la zone commerciale d'Albertville – un lieu qui, à ma grande surprise, existait encore.
Ce spécialiste, qui travaille principalement pour des entreprises, proposait aussi des services aux particuliers, comme la vente d’imprimantes et de médias de sauvegarde. Il jouait un rôle indispensable dans ce monde de plus en plus dépendant du numérique. Après lui avoir expliqué mon problème, il me répondit clairement :
"Je n’installe jamais la procédure complète de Microsoft sur les machines individuelles. Vous n’avez qu’une solution : reformater le disque et réinstaller un système neuf."
Il ajouta, non sans ironie, que j’étais le cinquième client en quelques jours à lui soumettre un problème similaire.
Réflexion et consultations
Refuser cette solution drastique était une évidence. Il me fallait réfléchir et consulter mes amis. L’un d’eux, actuellement en vacances en Crète, était peut-être celui à qui j’avais pu transmettre la clé de cryptage en secours. Je l’appelai, et il entreprit de fouiller ses e-mails depuis sa chambre d’hôtel. Nous passâmes au crible chaque message envoyé depuis une adresse Microsoft, sans succès.
C’est alors que je me souvins d’un petit carnet où je consigne toutes les installations effectuées en commun. Peut-être que les codes y étaient.
Une solution temporaire
Entre-temps, d’autres impératifs pressants s’imposaient. Il me fallait établir des notes pour des recours juridiques, avec des échéances à respecter. Une machine était indispensable. Une fois encore, mon voisin m’apporta son aide en me prêtant son ordinateur.
Cependant, cet ordinateur était peu performant, et je ne pouvais y charger qu’un nombre limité de documents. Il devenait urgent d’explorer d’autres options.
Un retour chez le spécialiste
Dans l’après-midi, j’appelai le patron de la boutique informatique pour discuter d’une solution alternative. Je lui demandai s’il était possible :
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D’extraire le disque de mon ordinateur,
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De le remplacer par un disque identique avec un nouveau système installé,
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Et de configurer l’accès à mon espace de sauvegarde en ligne pour récupérer mes données.
C’était une option cruciale, car j'avais déjà commencé à utiliser l’ordinateur de prêt pour quelques documents, mais celui-ci ne permettait pas de gérer des volumes importants.
Je lui apportai immédiatement la machine. Il ouvrit l'appareil, vérifia le type de disque et me proposa différentes tailles. Je décidai de rester sur le modèle de 2 To existant et signai le bon.
Trois jours plus tard, je récupérai la machine prête. Je transférai ensuite mes fichiers depuis l'ordinateur que mon voisin m'avait prêté. Profitant de l'occasion, je pris le temps de mettre à jour son système, de compacter ses données, de supprimer les espaces inutilisés et de lui rendre une machine remise à neuf. Une à deux heures de "ménage informatique", cela vaut bien trois jours de prêt de son ordinateur !
Je lui apportai immédiatement la machine. Il ouvrit l'appareil, vérifia le type de disque et me proposa différentes tailles. Je décidai de rester sur le modèle de 2 To existant et signai le bon.
Trois jours plus tard, je récupérai la machine prête. Je transférai ensuite mes fichiers depuis l'ordinateur que mon voisin m'avait prêté. Profitant de l'occasion, je pris le temps de mettre à jour son système, de compacter ses données, de supprimer les espaces inutilisés et de lui rendre une machine remise à neuf. Une à deux heures de "ménage informatique", cela vaut bien trois jours de prêt de son ordinateur !
A suivre ...