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MALYDIS

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Mes Modèles III suite 2

com

Suite des pages manuscrites de la série Mes Modèles, commencées pour Allo Paris.

Lisette est le nom de son nez. Un tout petit nez retroussé, un véritable rien qui sait jouer un tour inédit: se plisser de trois petits plis pour indiquer "Je suis gaie".

Parce que les yeux, eux ne s'appellent pas Lisette. Ce sont de grands yeux en aigue-marine qui vous regardent bien en face, longuement - d'un franc regard pur et direct. Parfois aussi ils sont lointains. Où vont ils ainsi - voilés et troublants?

Les yeux pourraient s'appeler mystère et la bouche volupté, mais ça c'est pour plus tard lorsqu'elle n'aura plus sa démarche et son  farouche apparence de petite fille sage.

Pour couper court au dilemme et par commodité on a donc appelé le tout par le nom petit nom si peu compliqué du nez: Lisette.

Elle est si jolie que les hommes qui ne la connaissent pas encore espèrent - les femmes en sont même certaines - qu'elle n'est pas intelligente, ils se trompent. Lisette est intelligente elle juge bien les êtres et les choses, elle est gaie et nonchalante paresseuse et naturelle, elle ne semble pas penser plus souvent que nécessaire: je suis jolie. Peut-être s'occupe t-elle trop peu d'elle-même, sait-elle seulement qui elle est, d'où elle vient, où elle va?

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Légion seraient les femmes qui donneraient bien dix ans de leur vie pour être Lisette, pour avoir son aspect, sa maison qui est à elle toute seule, sa vie, sa liberté absolue, les hommages qu'elle recueille au volant de sa voiture et qu'elle rend par un gentil sourire.

Car vous êtes gentille et généreuse et, même fidèle -entendons-nous- à vos goûts, à vos caprices, à vos sentiments.

Je vous sais droite et courageuse et délicieusement effrontée - que vous faut-il encore?

Peur-être plus tard, un jour, lorsque vous aurez trouvé votre voie, lorsque vous vous sentirez épanouie et réalisée trouvera-t-elle sa voie, se réalisera-t-elle entièrement. Ou peut-être ne se réalisera-t-elle jamais et [elle] n'aura été qu'une fleur. Mais peut-être, s'il y a autre chose en elle, de jour en jour se précisera, se développera pour atteindre le but voulu par le destin qu'elle attend, qui l'attend.

Ces descriptions dans ces notes - personnelles - même si certaines furent données à l'édition - font le charme de son étude. Mariette Lydis est ainsi, elle a rempli une foule de pages en observant les milieux qui l'ont entourée. Cette caractéristique fut parfaitement ressentie et présentée et jamais mieux que par d'autres femmes, en particulier Titaÿna dans un article de Minerva de 1927 avec la magnifique photo de Soulat-Boussus.

Quelques phrases [sont en gris] tirées d'une première version.

René est vagabond. René? Renée?

René pour tout le monde qui serait un peu myope ou tout simplement distrait. Il faut regarder le bord de son ample pardessus ou plutôt ce qui en dépasse pour savoir que c'est une jupe, une vrai jupe un peu longue comme de plus fours. Donc Renée.

Grande, gauche, un visage d'enfant un peu maussade, un peu bourru et très timide, aux yeux clairs et innocents sur un long corps dissimulé dans un immense costume masculin - un foulard rouge noué tout près du cou. Dans l'immensité indifférente de Paris Renée se fait remarquer peut-être même sans le vouloir.

Ce que je crois savoir de Renée, je vais vous le dire, des choses vues par mes yeux, devinées par mes nerfs et, aussi, entendues par mes oreilles. Je ne garantis rien, vous croirez ce qu'il vous plaira de croire exactement comme je fais moi-même des récits de Renée, comme fait peut-être Renée de ses souvenirs, de ses voyages, de ses rêves de petit vagabond.

Renée vint à Paris de loin, de l'Allemagne, pour connaître dit-elle - ayant vu de moi une exposition de mes illustrations et de mes peintures. Je m'étonne, je questionne. Elle est venue en bicyclette, six jours, six nuits.

Non ce n'est pas son premier voyage. Elle a été en Corse, en Suisse, en Angleterre, en Afrique, en Italie, [et surtout à Cagnes]  habillée en garçon, partout sans un sou, en bicyclette, à pied, en cargo avec du bétail, à sa charge.

Sur la route ce sont les paysans qui lui donnent un bol de lait, du fromage et du pain, elle dort dans la paille, dans la saison fraîche dans les bois en été quelques fois dans les hôtels. En Suisse, comme elle n'avait pas les 3 frs exigés par la loi on l'a mise en prison pour vagabondage.

Renée est très authentiquement comtesse avec une suite de titres qui tiennent à peine dans trois lignes, [à quatre ou cinq titres à son nom] ses parents ont un "Herrensitz", [domaine] un fief où ils vivent, d'où elle part pour ses voyages où elle retourne parfois. Mais comment se décide-t-elle à partir? Elle part pour mettre une lettre à la poste et elle ne revient plus pendant quatre mois. C'est par une lettre qu'elle en averti ses parents ... Elle parle 3 langues parfaitement, lit Proust, a dix-huit ans.

Elle a une figure de gosse, [gamin] des yeux transparents et bleu foncé dans une figure bronzée, des cheveux noirs [mal coupés] à l’épi rebelle, de gamin mal peigné et de grandes mains de femme qui ne lui appartiennent pas. Rien ne me dérange dans cet ensemble que les ongles de Renée. Elle a dix ongles longs et mal soignés qui me rappellent le petit doigt du vieux marcheur de province orné d'un ongle long et courbé. Renée en possède dix. Ils servent à la rendre indéfinissable. Si elle avait de grandes mains brunes, un peu osseuses, aux ongles courts ou même rouges je saurais: c'est un garçon que je voudrais voir explorer des forêts vierges, [savoir commander un bataillon]  ou commander des scouts - ou peut-être de jeunes amazones? Ou encore je voudrais lui faire cadeau d'un ranch avec 2000 chevaux mi-sauvages...

C'est probablement le mystère de ses mains qui fait que tous les soirs elle se trouve dans cette boite de nuit [au "Monocle" (*1)] où horriblement embarrassée ou révoltée silencieuse et rougissante, elle demande à danser à de jeunes américaines et à de vieilles aussi qui la prennent pour une entraineuse ou pire. [ ce qu'elle n'est pas puisque c'est presque pour son plaisir qu'elle y passe toutes les nuits. Elle parle peu, rougit beaucoup-]

A dix ans elle a perdu un cheval qu'elle aimait beaucoup, sa peine à été si grande qu'elle a décidé de ne plus attacher son cœur  à rien, de devenir Bouddhiste, de vivre avec le minimum de confort et à partir de ce jour elle a dormi par terre, à coté de son lit, pendant 2 ans.

Je regarde, j'écoute et je cherche à travers ses silences et la voix atone qui me raconte aventures, souvenirs et rêves, l'être profond et sa place dans le monde. Il me semble alors découvrir en elle un enfant ultra sensible tourmenté, sentimental et d'une grande tendresse, droite et de toute confiance qui a besoin de protection, d'affection et d'abandon - une seconde après j'en reviens découragée par une expression, une intonation, ou serait-ce tout simplement ses ongles?

Et voilà que j'entrevois une explication qui remet tout en place: telle la Reine Isabelle Renée fait un vœu: de ne pas se couper les ongles jusqu'à ce que la personne aimée lui soit revenue, lui a pardonnée ou autre chose. C'est une preuve ou une épreuve. Un châtiment, une expiation ou une décoration.

Etude sur calque Renée 1933 Paris

Etude sur calque Renée 1933 Paris

*1/ Le monocle Cabaret discothèque ouvert en 1932 par Lulu de Montparnasse célèbre lieu de rencontre des couples lesbiens. (infos extraites du livre de Florence Tamagne)

Sur une 1/2 page de son papier à lettre de Buenos Aires :  tapuscrit : un portrait titre manuscrit.

 

BETTINA ALZAGA

-:-

Comment décrire Bettina ?

Mélusine
Ondine
une tige
un jonc.
Elle flotte dans une irréalité marine.
Est-elle présente, est-elle absente?
Comment de vastes yeux comme les siens voient-
ils les gens, le monde ?
On est étonné qu'elle sait parler de choses
de tous les jours, alors qu'elle vient de si
loin.
Ses jambes, ses mains, appartiennent au royaume
des archanges.
Elle devrait marcher, haute et seule à
travers de larges espaces.

 

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