Début ce soir vendredi 5 juillet des 3 jours de l'APA 2024.
Dimanche 7 à 14 h 30, un atelier, où nous parcourrons quelques pages du journal intime de Mariette LYDIS.
Une occasion de présenter son parcours à travers le monde, ses amies, quelques œuvres "repère", et le dédale de ses croyances.
Les années précédentes, c'est ici : 2018 "les correspondances"
Il est bien regrettable que je n'aie pu continuer cette note dans la foulée de ma participation à ces journées 2024. Elles resteront, pour beaucoup de participants, mais aussi pour tous les Français, une séquence de jours "surnaturels".
Les séances de nos programmes furent perturbées par les conséquences funestes de la décision de notre président de dissoudre l'Assemblée Nationale. Cette décision provoqua une campagne électorale et, surtout, mobilisa tous les citoyens pour des élections organisées pendant la période des congés.
Plus particulièrement, la tenue du second tour des élections coïncida avec le dernier jour de nos journées annuelles. Ce moment, crucial pour moi, fut d’autant plus impactant que mon atelier était planifié à 14 heures ce dimanche-là.
Je ne me ferai pas le commentateur politique de ces décisions. Avec le recul, chacun pourra constater le résultat sur ce plan et je laisse à d'autres le soin de porter des jugements. Cependant, l'impact sur notre séminaire a été indéniable.
L'absence de certains membres, mobilisés pour ces élections, a conduit à l'annulation de plusieurs causeries ainsi qu'à une participation réduite aux colloques et tables rondes. La commune d'Ambérieux a dû réquisitionner des salles pour les élections, ce qui nous a obligés, sur les journées de samedi et dimanche, à déplacer le lieu des repas et, surtout, à trouver un local de remplacement le dimanche.
Pour les ateliers, la situation était encore plus délicate : nous avons dû partager des locaux grâce à la générosité d'un entrepreneur de la zone industrielle. Avec ces locaux partagés, combinés à l'absence d'inscrits à la dernière minute, la fin des ateliers a été précipitée : il fallait rapidement libérer les lieux, assister au pot de séparation, puis reprendre le chemin du retour.
Comme nous avions prévu d'enchaîner avec une visite à des amis en Ardèche, tout en récupérant des gravures encadrées, nous avions réservé une nuit supplémentaire à l'hôtel. Cette habitude est courante parmi les membres du Conseil d'administration (dont je ne fais pas partie), puisqu'un bilan des journées suivi de l'assemblée générale de l'association y sont traditionnellement établis. C'était également un plaisir de croiser ces membres, de déjeuner une dernière fois avec eux, ce qui s'est déroulé de manière agréable.
Les jours suivants se sont parfaitement enchaînés. Je ne prends pas souvent le temps, ici, de relater nos diverses activités, mais c'est au retour de ces quatre jours que je suis revenu sur le sujet de l'atelier. Il me fallait préparer le texte destiné aux actes à remettre et, naturellement, compléter cet article pour publication dans ce blog.
Nous étions alors arrivés dans notre lieu de séjour, dans la maison familiale en Savoie. Ce village, empreint de souvenirs, est un lieu où nous retrouvons même des amis de mes vacances d’enfance, rendant ces "vacances de retraités" encore plus riches et nostalgiques.
Les premières tâches, après les traditionnelles visites chez les voisins, furent d'organiser les plannings de repas, de pots et de promenades, chez les uns et les autres. Cependant, il me tenait à cœur de m'atteler rapidement à plusieurs activités personnelles : transférer mes notes et mes photos, libérer la mémoire de mon téléphone, reclasser mes documents et surtout recopier l'enregistrement de mon texte d'atelier.
Bien que j'aie préparé un plan, rédigé une introduction et regroupé des planches de documents, j'avais choisi de laisser place à la spontanéité, en me laissant guider par les échanges et questionnements des participants à l'atelier. Mon enregistreur, placé au centre de la table autour de laquelle nous étions installés, captait ainsi l’essence même de ce moment de partage.
Il m’a fallu deux à trois jours pour trier ces éléments et saisir la liste des adresses e-mail des participants. Compte tenu de la fin précipitée de l'atelier, j'avais promis d'envoyer à chacun les contenus présentés – textes et illustrations – qui constituaient la base de travail sur le thème de l’atelier : "Lecture de quelques pages du journal intime de Mariette Lydis (1941-1942)". Ce thème avait pour objectif de présenter Mariette Lydis, son parcours, ses relations et ses activités au moment de la rédaction de ces écrits.
Pour m’assurer que tout était en ordre, j'ai même pris le soin d’envoyer un message à chacun pour vérifier les adresses et confirmer l’envoi prochain des documents. Cette étape était nécessaire, car certaines adresses manuscrites comportaient des ambiguïtés. Pour deux d’entre elles, un appel téléphonique a même été nécessaire pour corriger les erreurs.
Quand tout s’enchaîne : la malchance de 2024
En 2024, rien ne semblait pouvoir se dérouler normalement. Les catastrophes semblaient faites pour s’enchaîner. Un soir, après avoir transféré toutes mes données sur mon ordinateur, celui-ci a subi une mise à jour.
C’est une opération habituelle à laquelle je suis toujours très prudent. Mon système est équipé de multiples antivirus, d’une sauvegarde en ligne intégrée réalisée presque à la demi-journée. Cependant, parfois, ces mises à jour s’éternisent, provoquent plusieurs redémarrages successifs, et suscitent des craintes.
Il arrive de se méfier, par exemple, d’un CD oublié dans le lecteur ou d’une clé USB laissée connectée, qui pourraient perturber un "reboot". Mais dans mon cas, aucun risque apparent : ce PC n’a pas de lecteur CD, et son disque est une mémoire dédoublée. Tout semblait sécurisé. J’ai même veillé à respecter scrupuleusement les consignes de cryptage de Microsoft avec la dernière version du système.
Fort de mon expérience – après une carrière complète dans la gestion et l’organisation de systèmes informatiques – je ne voulais surtout pas tomber dans l’adage bien connu : "Ce sont les cordonniers les plus mal chaussés." Pourtant, malgré toutes ces précautions, l’imprévisible avait décidé de frapper.
Ce soir-là, la journée avait été dure et longue. L’installation de la mise à jour s’annonçait interminable, avec l’incessant message : "Ne pas quitter...". Fatigué, je décidai d’aller me coucher, en me disant que "qu'il ferait jour demain."
Ce lendemain fut un jour de peine
Au réveil, l'ordinateur était éteint. Mon premier réflexe fut de le démarrer. Tout semblait se dérouler normalement, jusqu'à l’apparition d’un message inquiétant : "Votre disque est crypté, donnez votre clé de cryptage."
Une explication en anglais (naturellement…) précisait que la clé, générée lors de l'installation initiale, devait avoir été conservée. Elle pouvait être sauvegardée sur une clé USB, adressée à un collègue fiable, imprimée (bien que déconseillé), ou encore stockée dans le Cloud Microsoft avec le code d’accès correspondant. Une solution rassurante, en théorie : rien n’était cassé ni écrasé, mais le système était simplement verrouillé. Il fallait récupérer cette clé depuis un autre ordinateur.
Une visite chez mes voisins
La journée débuta par une visite chez mes voisins, un couple charmant et toujours prêt à rendre service. Leur générosité ne manque jamais : un message, une carte de vœux ou de voyage, une aide ponctuelle – qu’il s’agisse de prêter leur voiture, d’emmener quelqu’un chez le médecin, ou de dépanner un moteur de tondeuse. Ce jour-là, ils me prêtèrent une place de bureau pour tenter de résoudre mon problème.
Depuis leur ordinateur, je me connectai au site Microsoft pour consulter la procédure à suivre. Hélas, toutes mes tentatives pour entrer mon compte Microsoft ou mes mots de passe échouèrent. Rien à faire.
Un détour par une boutique informatique
À court de solutions, je décidai de me rendre dans une boutique informatique que j'avais repérée dans la zone commerciale d'Albertville – un lieu qui, à ma grande surprise, existait encore.
Ce spécialiste, qui travaille principalement pour des entreprises, proposait aussi des services aux particuliers, comme la vente d’imprimantes et de médias de sauvegarde. Il jouait un rôle indispensable dans ce monde de plus en plus dépendant du numérique. Après lui avoir expliqué mon problème, il me répondit clairement :
"Je n’installe jamais la procédure complète de Microsoft sur les machines individuelles. Vous n’avez qu’une solution : reformater le disque et réinstaller un système neuf."
Il ajouta, non sans ironie, que j’étais le cinquième client en quelques jours à lui soumettre un problème similaire.
Réflexion et consultations
Refuser cette solution drastique était une évidence. Il me fallait réfléchir et consulter mes amis. L’un d’eux, actuellement en vacances en Crète, était peut-être celui à qui j’avais pu transmettre la clé de cryptage en secours. Je l’appelai, et il entreprit de fouiller ses e-mails depuis sa chambre d’hôtel. Nous passâmes au crible chaque message envoyé depuis une adresse Microsoft, sans succès.
C’est alors que je me souvins d’un petit carnet où je consigne toutes les installations effectuées en commun. Peut-être que les codes y étaient.
Une solution temporaire
Entre-temps, d’autres impératifs pressants s’imposaient. Il me fallait établir des notes pour des recours juridiques, avec des échéances à respecter. Une machine était indispensable. Une fois encore, mon voisin m’apporta son aide en me prêtant son ordinateur.
Cependant, cet ordinateur était peu performant, et je ne pouvais y charger qu’un nombre limité de documents. Il devenait urgent d’explorer d’autres options.
Un retour chez le spécialiste
Dans l’après-midi, j’appelai le patron de la boutique informatique pour discuter d’une solution alternative. Je lui demandai s’il était possible :
- D’extraire le disque de mon ordinateur,
- De le remplacer par un disque identique avec un nouveau système installé,
- Et de configurer l’accès à mon espace de sauvegarde en ligne pour récupérer mes données.
C’était une option cruciale, car j'avais déjà commencé à utiliser l’ordinateur de prêt pour quelques documents, mais celui-ci ne permettait pas de gérer des volumes importants.